PRO VELO salue le postulat sur le financement des infrastructures cyclables
Berne, le 29 septembre 2022. Depuis 2011, la Confédération alloue des fonds pour des projets cyclables dans les agglomérations. Mais seulement 20 % à 40 % des fonds alloués ont effectivement été perçus jusqu'à présent. PRO VELO salue l'intervention de la conseillère aux Etats Marianne Maret qui sollicite des mesures pour remédier à ce problème.
L'année prochaine, la loi sur les voies cyclables entrera en vigueur. Les cantons et donc les communes doivent planifier et réaliser un réseau de voies cyclables dans un délai de 20 ans. Une partie des coûts correspondants peut et doit provenir du Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération de la Confédération (FORTA). Ce fonds existe depuis plus de dix ans, mais il s’avère que seuls 20 à 40 % des fonds fédéraux alloués ont effectivement été utilisés.
La conseillère aux Etats Marianne Maret, présidente de l'Alliance nationale du vélo Cycla, a déposé un postulat (texte disponible ci-dessous) demandant au Conseil fédéral de mettre en évidence la cause de ces retards et de proposer des mesures pour remédier à cette situation.
Après l'acceptation très claire de l'arrêté fédéral sur le vélo en 2018 et l'adoption de la loi sur les voies cyclables par le Parlement ce printemps, PRO VELO estime que des actes doivent maintenant suivre rapidement. Le besoin d'infrastructures cyclables sûres et attrayantes est grand, comme l'a montré par exemple une récente enquête de PRO VELO auprès de 16'000 cyclistes : sur l'ensemble de la Suisse, l'évaluation des villes était insuffisante avec une note de 3,7. Pour PRO VELO, la mise en œuvre des réseaux de voies cyclables relève autant de la responsabilité de la Confédération que des cantons et des communes. Avec le FORTA, grâce auquel la Confédération peut cofinancer des projets cyclables jusqu'à 50 %, la Confédération doit jouer un rôle moteur.
Lien vers le postulat de Marianne Maret [Texte du postulat pas encore en ligne]
Texte du postulat:
Le Conseil fédéral est chargé de présenter dans un rapport les causes des retards subis par les projets de mobilité douce dans le cadre des programmes d’agglomération.
Selon la nature des blocages constatés, il est invité à proposer un plan de mesures, y compris légales, afin de favoriser et d’accélérer la réalisation de ces projets politiquement validés par les autorités locales ainsi que le Parlement fédéral.
Après la très large adoption par le peuple de l’arrêté fédéral sur le vélo et la récente adoption de la nouvelle loi sur les voies cyclables, le temps est venu de débloquer la réalisation des infrastructures de mobilité douce dans le cadre des programmes d’agglomération.
Selon les chiffres du Compte d’Etat, les programmes d’agglomération rencontrent de sérieux problèmes de réalisation, puisqu’entre les années 2019 et 2021 seuls près de 50% des engagement budgétés ont pu être réalisés dans les faits. En 2021, les dépenses réelles se sont élevées à 177 millions sur un budget prévu de 393 millions.
Et la situation est encore pire pour le poste spécifique « Mesures en faveur de la circulation routière et de la mobilité douce ». Ici, l’on a réalisé que 22% des dépenses budgétées entre 2019 et 2021, et la situation est à peine meilleure pour les projets de la
1re génération (2011 – 2014), avec un taux de réalisation des projets de 43%.
Compte tenu de la volonté exprimée par le peuple et le Parlement, compte tenu également de l’urgence à rattraper le retard pris par notre pays dans le développement de ses infrastructures cyclables et vu le rôle important à jouer par la mobilité cycliste dans le domaine du trafic pendulaire d’agglomération, des mesures s’imposent pour lever les blocages entravant les projets de mobilité douce dans le cadre des programmes d’agglomération.
Renseignements
Jürg Buri, Secrétaire général, PRO VELO Suisse, 031 318 54 09
Valérie Sauter, Cheffe de projet Infrastructure et mobilité combinée, 031 318 54 17
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