PRO VELO s’oppose à toute taxe contre-poductive imposée aux cyclistes. En décembre dernier, le conseiller fédéral Albert Rösti, chef du Département fédéral des transports, avait déjà rappelé que «le Conseil fédéral ne voit actuellement aucune nécessité de réintroduire la vignette vélo.» En 2022, le gouvernement, qui rejetait déjà l’idée de faire passer les cyclistes à la caisse, avait aussi rappelé que le trafic cycliste emprunte majoritairement des routes communales et cantonales dont la planification, la construction et l’entretien sont en grande partie financées par les caisses communales et cantonales. En d’autres termes : par les impôts, que les cyclistes payent également.  

«Le Conseil fédéral a raison de refuser la proposition de l’UDC, réagit Delphine Klopfenstein Broggini, présidente de PRO VELO Suisse. Les cyclistes rapportent à la collectivité 25 centimes par kilomètre parcouru tandis que le trafic motorisé coûte 17 centimes sur la même distance. Ce projet ne peut susciter aucune compréhension, d’autant plus qu’une vignette coûtera très cher à mettre en place. Il n'est donc en aucun cas justifié de demander aux cyclistes de s’acquitter d’une taxe, quelle que soit sa forme. » 

PRO VELO continuera à s’engager contre la vignette-vélo proposée par l’UDC et en faveur de meilleures infrastructures cyclables, telles qu’exigées par la Loi sur les voies cyclables. Ces dernières sont seules à même de garantir des liaisons sûres et efficaces. La Confédération elle-même entend doubler les trajets à vélo d’ici 2035. «Nous attendons du Conseil fédéral qu’il se donne désormais  les moyens de réaliser son objectif, qu’il passe des paroles aux actes », demande Delphine Klopfenstein Broggini.