Prises de position
Prises de position
Qu'il s'agisse des règles de circulation, de la modération du trafic ou du débat sur le casque cycliste, PRO VELO Suisse prend position sur différentes questions de politique cycliste.
Limitation de vitesse à 30 km/h
Dans de nombreuses villes et communes, les zones 30 font partie de la norme dans les quartiers résidentiels et les centres. De plus en plus, la vitesse de 30 km/h est également signalée sur les axes de circulation orientés vers le trafic. L'introduction de zones 30 a en outre été facilitée au 1.1.2023 par une adaptation de l'ordonnance correspondante.
Mais il y a aussi des vents politiques contraires : de nombreux projets de limitation de vitesse à 30 km/h sont contestés par des oppositions et des recours. Il n'est pas rare que les procédures aboutissent au Tribunal fédéral, comme le montre un exemple de la ville de Berne en 2024. La même année, une majorité bourgeoise du Parlement fédéral a transmis au Conseil fédéral une motion du conseiller national Peter Schilliger. Celle-ci demande de restreindre les possibilités de décréter une vitesse de 30 km/h sur les routes à orientation trafic.
Par le biais d'une initiative parlementaire, la conseillère nationale Gabriela Suter a demandé en mars 2021 que la vitesse de 30 km/h dans les localités soit la règle et la vitesse de 50 km/h l'exception. (L'intervention a été rejetée au Conseil national par 105 voix contre 79 et deux abstentions). Ce changement de paradigme est également demandé par le Bureau de prévention des accidents (BPA) (2020) et l'Union des villes suisses (2023).
Pro Velo salue la limitation de vitesse à 30 km/h
La limitation de vitesse à 30 km/h doit être saluée au regard des besoins du trafic cycliste. Elle réduit considérablement les dangers liés au trafic individuel motorisé et à sa vitesse. Il est prouvé que la vitesse de 30 km/h augmente la sécurité de tous les usagers de la route, en particulier celle des personnes vulnérables à pied ou à vélo. Il s'agit notamment de nombreux enfants, femmes et personnes âgées. Grâce à ce principe, non seulement la sécurité routière est accrue, mais la qualité de vie dans les villes et les communes est également améliorée.
Compte tenu du fait que le trafic dans les zones résidentielles et les centres de la plupart des villes suisses a désormais été réduit, il s'agit maintenant de franchir l'étape suivante et d'inverser le paradigme : La vitesse de 50 km/h ne doit vraiment plus être appliquée que là où elle peut être justifiée et où elle est décidée par les autorités. La décision doit toujours être prise au cas par cas par les cantons et les communes, mais il y a une inversion la charge de la preuve.
Aménagement favorable aux cyclistes
Les communes et les cantons sont appelés à aménager les zones et les axes à 30 km/h de manière à les rendre attrayants et sûrs pour les cyclistes. Les éventuelles mesures d'aménagement telles que les ralentisseurs et les obstacles doivent permettre de ralentir le trafic motorisé et non les vélos.
Base de collaboration accrue
Alors que la mobilité active gagne en importance dans la perception publique, les transports sont encore trop souvent planifiés et organisés du point de vue et selon les besoins du trafic motorisé. Mobilité piétonne et PRO VELO Suisse travaillent à un changement de politique des transports "par le bas".
Les surfaces piétonnes telles que les trottoirs et les chemins piétonniers sont en principe réservées aux piétons. Pour le trafic cycliste, il faut planifier des liaisons attrayantes et sûres sur le réseau routier, séparées du trafic motorisé et piétonnier. C'est d'ailleurs ce qu'exige la loi sur les voies cyclables, en vigueur depuis 2023.
Les surfaces communes sont toutefois nécessaires lorsqu'un accès pour les cyclistes n'est pas possible ou raisonnable autrement. Une bonne planification et une bonne mise en œuvre des surfaces communes permettent de minimiser les conflits.
Les associations Mobilité piétonne et PRO VELO Suisse poursuivent la même politique à cet égard et collaborent :
Prise de position : Plus d'espace pour les piétons et les cyclistes (2014, pdf)
Débat sur le port du casque obligatoire
PRO VELO Suisse est favorable au port volontaire du casque cycliste, mais s'oppose à l'introduction d'une obligation pour les cyclistes de porter le casque. Les arguments sont développés dans la prise de position ("Prise de position").
Les propositions correspondantes concernant le port du casque obligatoire dans le cadre du paquet sur la sécurité routière de "Via sicura" ont été rejetées par le Parlement à l'été 2012.
Autres prises de positions et résolutions
Prise de position relative à la réduction/extinction de l’éclairage public (PDF), janvier 2020
Pour des raisons écologiques et économiques, PRO VELO Suisse est généralement favorable à la réduction ou même à l'extinction de l'éclairage public, mais exige une évaluation au cas par cas. Les systèmes d'autorégulation via des détecteurs de mouvement est une alternative à considérer.
La modification de l'éclairage ne doit être prise en considération qu’à certaines conditions (bords de la chaussée clairement indiqués, infrastructure en site propre pour le trafic piéton, analyse de la fréquence du trafic cycliste, du flux quotidien et de l’importance de l’axe pour le trafic cycliste en amont). Les passages piétons doivent, dans la mesure du possible, rester éclairés.
Prise de posistion vélos à assistance électrique (PDF), août 2019
Les vélos à assistance électrique ont le potentiel de remplacer les voitures ou les transports publics, surtout en Suisse. C'est souvent le moyen le plus rapide de se rendre d'un point à un autre. Le cyclisme deviendra également plus sûr si le nombre de cyclistes sur les routes augmente. PRO VELO salue l’essor du vélo électrique et défend les intérêts de ses utilisateurs pour autant que cela ne remette pas en cause les acquis des cyclistes, notamment dans le domaine des infrastructures.