Nouveautés

Non aux autoroutes monstres

Nos arguments contre les projets d'extension prévus

Dans son communiqué de presse du 31 juillet, actif-trafiC énumère les raisons qui s'opposent à l'extension de l'autoroute :

1) L'élargissement de l'autoroute entraîne une augmentation du trafic et de nouveaux embouteillages.

Il est certes évident de croire que la circulation devient plus fluide et que les embouteillages diminuent lorsque les routes sont élargies. Mais de nombreux exemples dans le monde entier contredisent cette hypothèse. Dès qu'une nouvelle route est créée ou qu'une route existante est élargie, le comportement des automobilistes s'adapte à la nouvelle offre. Les destinations lointaines sont désormais plus rapidement accessibles. Les trajets sont donc plus longs et la nouvelle infrastructure est à nouveau surchargée très rapidement. Ainsi, des rapports de l'OFROU (Office fédéral des routes) estiment que dix ans seulement après la mise en service de l'autoroute à 2x3 voies entre Le Vengeron et Coppet, les embouteillages seraient aussi importants qu'aujourd'hui. Seulement, le trafic ne sera plus de 80'000 véhicules par jour comme aujourd'hui, mais de 130'000 !

2) Incompatible avec les objectifs climatiques

Cette augmentation du trafic est en totale contradiction avec les objectifs climatiques que la population s'est engagée à respecter en acceptant clairement la loi sur la protection du climat en 2023. Celle-ci stipule que les émissions du secteur des transports doivent être réduites de 57% d'ici 2040 et de 100% d'ici 2050. En outre, les villes et les cantons concernés se sont également fixé des objectifs de réduction des émissions et du volume de trafic, qui ne sont pas compatibles avec l'extension des autoroutes.

3) Les villes et les villages sont submergés par le trafic.

Les autoroutes font partie d'un réseau routier plus vaste. Les automobilistes accèdent d'abord aux autoroutes par des routes cantonales et communales et utilisent ensuite ces routes pour se rendre à leur destination. Les autoroutes ne canalisent pas le trafic. Bien au contraire : le trafic supplémentaire ne trouve pas sa place dans les villes, car les routes ne peuvent généralement pas y être élargies. Des embouteillages supplémentaires sont donc inévitables.

4) Construire 5,3 milliards de francs

Les six projets sur lesquels nous voterons en novembre coûtent à eux seuls 5,3 milliards de francs. Mais ce n'est pas tout : au total, la Confédération prévoit d'engloutir 35 milliards de francs dans l'extension des autoroutes au cours des prochaines décennies. De plus, des milliards devront être dépensés pour l'entretien des autoroutes déjà existantes.

5) Les autoroutes détruisent le paysage.

En effet, l'extension des autoroutes ne détruit pas seulement des terres cultivables, des surfaces d'assolement rares et des forêts, mais a également un impact néfaste sur la biodiversité et le paysage environnant en raison de la pollution atmosphérique, lumineuse et sonore que le trafic génère.

PRO VELO est également d'avis que ces 5,3 milliards devraient plutôt être investis dans les transports publics ainsi que dans des infrastructures pour les piétons et les cyclistes.C'est le seul moyen de respecter nos objectifs climatiques et d'améliorer la qualité de vie de la population.

En moins de 100 jours, plus de 100 000 personnes ont signé le référendum contre l'extension démesurée des autoroutes. Le 24 novembre, nous voterons sur ce sujet.

https://www.pro-velo.ch/fr/pro-velo/actualites/article/non-aux-autoroutes-monstres